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Le blog des JSR à Paris

7 septembre 2009

Nouvelle année, nouvelle adresse !

A partir d'ajourd'hui, retrouvez l'actualité des Jeunes Socialistes pour la Rénovation parisiens à l'adresse

www.jsrparis.net

A très bientôt

l'équipe des JSR Paris

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20 juillet 2009

La Gauche, la République, la Nation

L'université d'été du MJS arrive à grands pas. Elle aura lieu du 28 au 30 août à La Rochelle, en même temps que celle du PS. Dans une période trouble pour notre famille politique, et à quelques mois du IX° Congrès du Mouvement des Jeunes Socialistes, ce sera l'occasion de débats approfondis avec des camarades de toutes les fédérations françaises. Nous reproduisons ici le compte-rendu d'un débat organisé lors de l'université d'été du MJS en août 2007 autour de Caroline Fourest, Patrick Weil et Stéphane Pocrain.


 

caroline_fourestHistoriquement, les notions de République et de Nation appartiennent au patrimoine de la gauche et s’identifient à ses luttes sans cesse renouvelée contre la Monarchie. Ainsi, en 1875, quelques années après la répression sanglante de la Commune et la victoire d’une coalition de conservateurs et de monarchistes, le maintien de la République contre une Restauration est votée à une vote près par les parlementaires. De même, la gauche s’est construite dans son combat pour la séparation de l’Eglise et de l’Etat qui a abouti avec le vote de la loi de 1901. Or, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, la gauche a adopté une position critique vis-à-vis de cet héritage. En assimilant sous le poids des événements nation et nationalisme, république et colonisation, la gauche a abandonné ces valeurs qui ont été réappropriées par la droite.

 

Autrefois au cœur d’un combat fondamental mené par les progressistes, la laïcité est acceptée par la droite. La France est marquée par une bonne capacité à accepter des valeurs communes à l’opposé de modèles multiculturels comme la Grande-Bretagne. La tolérance envers les différents cultes ou origines est plus grande que dans la plupart des paypatrick_weils européens d’après de nombreuses études. Cependant aujourd’hui il est important que la gauche se réapproprie ce thème. Face aux replis religieux et sécuritaire qui menacent cet idéal républicain, la droite néo-conservatrice brandit le spectre de la  « crise de l’autorité ». La gauche doit y opposer une « crise de la citoyenneté ». Mettre en évidence les valeurs communes face aux identités religieuses parcellaires, promouvoir le débat politique afin de dépasser les identités simplificatrices, mutilantes (comment appliquer une discrimination positive sur quelques critères alors que « On a au moins 12000 identités » ?; débat sur le PACS, le voile, l’excision…), défendre le lien social contre toute tentative de privatisation par des entités religieuses ou communautaristes (montée en puissance des sectes pentecôtistes et des prédicateurs musulmans intégristes en banlieues qui sapent le lien social en créant des communautés fermées les unes aux autres). La gauche doit porter le vieux combat abandonné pour la République et la laïcité mais qui redevient d’actualité.

 

st_phane_pocrainAujourd’hui, la gauche doit assumer le débat sur notre histoire et promouvoir le devoir de mémoire entamé par les lois mémorielles Gayssot et Taubira. Si la droite critique la « repentance » en affirmant qu’il vaut mieux oublier les mauvais moments de l’histoire de la Nation, il est de notre responsabilité d’assurer la reconnaissance légitime de notre histoire commune en rappelant les épisodes qui ne peuvent être oubliées. Ce travail de mémoire doit être exigeant afin de renforcer le lien social et non créer une concurrence victimaire entre des communautés.

 

Un combat à mener sera celui contre toutes les formes de discriminations car il permettra de réaffirmer le lien social et de répondre à la crise de citoyenneté. Pour cela, il est nécessaire de traiter à la fois des questions identitaires, économiques et sociales. Face à la mondialisation et à la dislocation républicaine appuyée par la droite, le devoir de la gauche est d’assurer une régulation collective pour l’intérêt général en luttant contre la segmentation de la société (individualisme et communautarisme). Ne pas parler de « diversité » qui fait le jeu de cette atomisation et pousse à un repli sur son origine primaire mais plutôt d’une exigence républicaine d’ « égalité ».

12 juillet 2009

Pour une société de la connaissance

Les universités françaises viennent de vivre leur plus longue crise depuis mai 68, autour d'un rassemblement unitaire mêlant enseignants-chercheurs, chercheurs, personnels BIATOS (bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, ouvriers de service) et étudiants. L'imagination n'est pas encore au pouvoir, mais le combat continue pour construire une société de la connaissance, valeur cardinale et gage de progrès pour tous.

n607318201_1686931_4048582C'est l'exact opposé du modèle que construisent Nicolas Sarkozy, Valérie Pécresse et Xavier Darcos. La loi LRU dite « autonomie des universités » va accroître les inégalités entre universités, menaçant à moyen terme les petites facs de province assurant un accès à l'enseignement supérieur pour tous. Elle initie le désengagement financier de l'État en organisant le mécénat d'entreprises privées, qui fait craindre pour l'autonomie scientifique des programmes et des recherches. De plus, les députés UMP souhaitent instaurer un large système de prêt étudiant, préalable à l'augmentation des frais de scolarité. La droite accroît les inégalités, entre les jeunes favorisés et ceux issus des classes populaires, ceux qui vivent près des grands pôles universitaires et les autres.

La déstructuration du CNRS et des autres organismes de recherche vise à asseoir le contrôle de l'appareil d'État sur les recherches menées en France. C'est la recherche au service de l'économie et non de la société, où l'innovation prime sur le savoir.

Loin d'une économie de la connaissance qui vend diplômes et brevets au plus offrant, les citoyens ont besoin d'universités accessibles à tout le monde, partout sur le territoire, ouvertes sur le monde. Les citoyens ont besoin d'une recherche publique dynamique, dégagée des pressions des lobbies industriels et des politiques succombant à la mode du moment. Les citoyens ont besoin d'une culture humaniste épanouie, allant de la philosophie aux sciences sociales, de l'histoire à la physique, de l'économie à la biologie. Car une meilleure compréhension du monde permet l'épanouissement de chacun, objectif de toute la famille progressiste. La société de la connaissance doit être notre horizon. Le combat ne fait que commencer : les universités ont autant besoin de nous que nous en avons besoin.


Cet article a été publié dans le journal des militants de la fédération de Paris du Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS), L'Age de Faire. Vous pouvez retrouver l'intégralité du dernier numéro en cliquant ici.

7 juillet 2009

L'éducation est un combat permanent

Après une année scolaire 2008-2009 tourmentée, sous le coups de boutoir jumelés de Xavier Darcos et Valérie Pécresse. Quelques jours après la nomination d'un nouveau ministre de l'Education Nationale,  Luc Chatel, tellement accaparé par sa tâche qu'il continue d'occuper les responsabilités de porte-parole du gouvernement. A l'heure des résultats du baccalauréat., souvent attaqué mais qui reste un élément central de notre système éducatif, il nous a semblé bon de revenir sur les fondements de ce système, à travers le compte-rendu d'un café politique qui a eu lieu il y a maintenant quelques mois. N'hésitez pas à cliquer sur les couvertures de ces livres pour y trouver les références, il constitue un bon recueil sur le sujet.



Education Nationale, Université et Recherche représentent trois institutions au service d’un même but, la création de progrès social, culturel et technique par la création et la diffusion de savoir. La détention de ce capital social, culturel et technique permet d’assumer des choix personnels, de se construire un parcours de citoyen, de s’émanciper en tant qu’individu. Afin d’offrir à chacun l’opportunité d’accéder à cette autonomie, il est impératif de garantir une égalité dans ces institutions ; c’est ainsi qu’est apparu essentiel d’en faire des services publics, les premiers et les plus essentiels pour tous les progressistes.

eCependant, il faut prendre garde à une possible dérive qui transparaît dans la sémantique employée. D’un ministère de l’Instruction publique, nous sommes passés à celui de l’Education Nationale en 1932 sous le ministère du radical Edouard Herriot pour aujourd’hui parler plus souvent de l’impératif de formation. Ces trois termes revêtent des conceptions différentes : d’un rapport plus vertical, disciplinaire, limité à la transmission de savoirs, nous avons évolué vers une volonté d’édification d’un citoyen doté d’atouts pour se situer dans un contexte économique, social et environnemental donné pour tendre maintenant vers une vision plus utilitariste dans l’acquisition de techniques à même de sauver l’humain dans la compétition mondialisée du chacun pour soi.

Sans nier les difficultés de chacun à trouver sa place sur le marché de l’emploi, nous devons assumer notre choix de faire de l’éducation un vecteur d’émancipation et de la placer au cœur de notre projet politique. Nous ne pourrons construire une économie de la connaissance compétitive à l’échelle mondiale sans une société de la connaissance.

Il paraît donc primordial de réaffirmer l’importance de la puissance publique pour lutter contre les inégalités d’accès au savoir, à plusieurs niveaux :

- Inégalités sociales et culturelles qui se forgent dès le plus jeune âge : crégation d’un service public de la petite enfance, qui dégage du temps pour la mère qui peut reprendre une activité professionnelle et assure un environnement serein à l’épanouissement du jeune enfant

- Inégalités d’accès à l’information : création d’un service public de l’orientation ; développement du secteur associatif à l’université qui permet un brassage des expériences entre étudiants (sur le modèle de ce qui peut se faire dans les grandes écoles)

- Inégalités économiques : création d’une allocation d’autonomie soumise à conditions, sur le modèle des monitorats en université (allocation mensuelle contre une faible charge d’enseignement ou de travail en bibliothèque sur l’année)

- Donner une seconde chance aux « perdants » du système actuel, en redonnant le goût de l’école ; faire de l’élève un sujet au sein du système scolaire, en permettant une individualisation des approches pédagogiques et du suivi scolaire

- Garantir une culture commune, ambitieuse et non a minima, par le maintien de l’Ecole Républicaine, laïque et mixte, et du collège unique. En faire le socle de la Nation, l’endroit où l’on fait société, le siège des luttes contre toutes les formes de discriminations.

Il faut faire de l’école un lieu de vie, où l’élève puis l’étudiant s’épanouit, où il se sent bien ; ce doit être un lieu qui protège des héritages sociologiques dénoncés par Pierre Bourdieu. Par la baisse du nombre d’élèves par classe, le développement des activités artistiques et sportives, le soutien à une ouverture sur le monde par l’associatif, les stages en entreprise ou le syndicalisme étudiant (on ne peuft se satisfaire des taux de participation aux élections CROUS dans les universités). L’école doit donner l’opportunité à chacun de créer son propre parcours d’individu et de citoyen sans se sentir contraint dans ses ambitions par les limites de son environnement social.

Il faut pouvoir répondre à la critique élitiste de la démocratisation scolaire qui assure que la sélection précoce permet de séparer le bon grain de l’ivraie, pas apte à recevoir une éducation de haut niveau. Au contraire, cette démocratisation est un impératif démocratique, pour offrir le même bagage à tous, avec les exigences communes les plus hautes possibles.

Il faut savoir aussi répondre à la critique malthusienne qui dénonce l’inflation des diplômes qui y perdraient de leur valeur, et qui revendique le slogan « un euro dépensé doit être un euro utile » pour couper dans les budgets en direction des élèves en difficulté qui, de toute façon, occuperont des emplois faiblement qualifiés. A ces défenseurs d’une vision ultra-conservatrice de l’ordre social, nous opposons que le coût de l’éducation nationale n’en est pas un, c’est un investissement sur l’avenir, et qui rapporte gros ! En augmentant les qualifications des nouveaux formés, on augmente ainsi les salaires perçus.


L’éducation pour tous doit rester notre combat.

 

L’émancipation de l’individu par le savoir notre valeur primordiale.

24 juin 2009

Reconstruire ensemble

Contribution générale présentée par les « Jeunes Socialistes pour la Rénovation »

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Déposée par: 

Benjamin Baudry (SBN)*, Alexandre Borderies (SBN), Romain Sabatier (AF 32)**, Juliette Cocagne (CR Pays de la Loire)***, Romain Cujives (SBN), Cédric Chénot (AF 23),, Thomas Chevandier (CNA suppléant)****, Anthony Douet (AF 16), Jérôme Gervais (CR Midi-Pyrénées), Vincent Gibert (AF 31), Simon Jolles (CNA), Pierre Lebeau (AF 44), Raphaëlle Lépineux (BN)*****, Delphine Litchmann (AF 09), Lionel Marquant (AF 85), Fanny Petton (AF 71).

*: SBN = Secrétariat du Bureau National

**: AF = Animateur/trice Fédéral

***: CR = Coordinateur/trice Régional

****: CNA = membre de la Commission Nationale d'Arbitrage

*****: BN = membre du Bureau National 

 


    Le résultat des listes socialistes le 7 juin a eu au moins un mérite, celui d’être sans appel, tant en France qu’en Europe : nous avons été largement incapables de convaincre les électeurs d’envoyer une majorité de gauche au Parlement européen, il s’agit donc bien d’une sévère défaite. Pour autant, il paraît difficile de tirer des conséquences durables d’un scrutin à la proportionnelle à un tour, qui plus est marqué par une très forte abstention, notamment au sein des classes populaires. Au niveau national, nous n’en retiendrons qu’une chose : le succès de la gauche ne sera rendu possible que par une large union des gauches et des écologistes autour d’un projet de transformation écologique, sociale et démocratique, et par une profonde rénovation de l’action politique. Nous ne devons pas nous perdre dans des querelles de personnes ou dans des débats éculés sur l’essence du socialisme, loin des débats dont nous avons réellement besoin. 

   Le double défi posé aux socialistes est bien celui là : unir la gauche, tout en se changeant profondément eux-mêmes. Cette union n’est viable qu’autour d’un projet durable, ambitieux et moderne. C’est à la construction de ce projet que doit, dès aujourd’hui, s’atteler le MJS, et c’est ce sur quoi nous avons voulu apporter notre contribution. 

   Nous n’avons pas, bien sûr, la prétention d’inventer seuls la gauche de demain. Nous n’avons, encore et toujours, que celle d’être plus utiles à notre organisation, aux socialistes et à la gauche.

   Nous vous proposons ainsi les contours d’une orientation politique renouvelée autour de trois priorités : une refondation idéologique sur la question du développement durable, un combat central pour l’égalité républicaine, et une indispensable révolution démocratique.

    


Pour un socialisme du développement durable

     La question du changement de modèle de développement est aujourd’hui une priorité aussi bien écologique, sociale qu’économique. Le dépassement de la société capitaliste au profit d’un modèle de développement durable doit être un objectif commun porté par notre organisation, et plus largement par la gauche. Pour autant, nous refusons qu’elle soit réduite à un débat technocratique : parler de développement durable nécessite avant tout d’ouvrir un débat de société, car les choix audacieux que pourrait amener une telle politique doivent être socialement acceptés et concrètement applicables pour être efficaces.


Repenser le calcul des richesses

   Engager la transition écologique se fera d’abord par un changement de nos outils d’analyse. Dans un monde aux ressources limitées, le PIB perd beaucoup de son sens, et n’en a plus aucun s’il n’est pas couplé avec une prise en compte de l’empreinte écologique, des inégalités sociales etc

Des politiques publiques interventionnistes

   Nous portons l’idée d’une politique industrielle européenne. Les pouvoirs publics doivent avoir le rôle d’anticiper et d’intervenir profondément dans la sphère marchande : venir en aide aux secteurs touchés par la crise en les obligeant à réduire leur empreinte écologique, développer la participation de la collectivité publique et des travailleurs dans le capital de l’entreprise, financer et inciter l’innovation en matière énergétique, valoriser le transport ferroviaire, et enfin transformer massivement les chaînes de production.

Pour une transition et une redistribution écologique

   Nous devrons également mettre en œuvre une fiscalité entièrement rénovée afin, d’une part, de contraindre l’ensemble des acteurs, entreprises et individus, à promouvoir une croissance verte, et, d’autre part, à leur apporter les aides financières dont ils auront besoin pour assurer la transition écologique sans coût social (facture énergétique, aide aux transports en commun, isolations des logements, etc).

Pour un nouveau « mix énergétique »

   Il nous faut enfin nous attaquer à l’urgence énergétique et climatique en limitant, d’abord, notre consommation d’énergie. À terme, nous pouvons réduire de 70% notre consommation d’énergie. En faisant la chasse aux gaspillages que constituent le mauvais isolement des logements, l’utilisation excessive de la voiture individuelle, ou un système économique délocalisé à outrance.

   Bien sûr, cela nécessitera des transformations profondes de notre société. Il nous faut dès aujourd’hui repenser l’usage de l’espace trop longtemps considéré comme une denrée illimitée.

   La reconversion du tissu industriel est une nécessité, tout comme le basculement de notre agriculture vers un modèle moins intensif ou la lutte contre l’étalement urbain et la désertification des territoires ruraux. Il ne sera plus possible d’accepter l’existence de véhicules énergivores, sous peine de devoir nous passer de véhicules tout court.

   Enfin, le débat sur les énergies renouvelables devra être engagé efficacement pour valoriser l’emploi des énergies renouvelables diversifiées (biomasse, éoliennes, photovoltaïques, etc.) et sortir de la dépendance énergétique vis-à-vis du pétrole, sans oublier que le nucléaire n’est ni la panacée, ni une solution viable à long terme, dont il faudra envisager les inévitables alternatives.    


Un nouveau contrat social

     Les coups de boutoir assénés par le néolibéralisme et le capitalisme financier ont profondément mis à mal notre système social. La gauche ne peut manquer d’ambition à ce sujet : c’est un nouveau contrat social que nous devons proposer aux Français, et plus largement aux peuples européens, en remettant au cœur de nos politiques l’égalité républicaine.

Construire une sécurité sociale professionnelle

   Nous voulons doter les salariés français d’une véritable sécurité sociale professionnelle qui conjugue souplesse du marché de l’emploi contre une indemnisation à 90% des chômeurs sur 4 ans (plafonnée pour les hauts salaires) et une politique active de retour à l’emploi, en renforçant considérablement les moyens du Pôle Emploi et en créant un service public de la formation réellement accessible à tous.

   Il est également nécessaire de créer un système de bonus/malus anti-précarité, négocié branche par branche, pour inciter les entreprises à convertir leurs emplois précaires en emplois stables, et sanctionner celles qui s’y refusent.

   Enfin, il importe de donner aux Comités d’Entreprises un véritable droit de veto suspensif en cas de licenciements socialement abusifs, lorsque l’entreprise fait des bénéfices par exemple.

Un traité social pour l’Europe

   Nous nous fixons comme objectif d’aboutir à une harmonisation par le haut des protections sociales et des régimes fiscaux. Il s’agirait, dans un premier temps, de porter des critères de convergence sociale sur le taux de chômage, de mal-logement ou encore d’illettrisme.

   Outre ces critères de convergence véritable encadrement contraignant des politiques sociales nationales, nous prônons l’adoption d’outils strictement européens :

- la mise en place de montants compensatoires pour soumettre les importations sur le marché européen au respect des critères sociaux et environnementaux,

- la création d’un impôt européen sur les sociétés,

- la mise en place d’un salaire minimum à l’échelle européenne représentant 60 % du salaire moyen du pays,

- une définition communautaire du service public, permettant d’appréhender de façon large et globale les secteurs non marchands : les monopoles communautaires et réglementés doivent être possibles, voire privilégiés, dans l’action sociale, dans l’énergie, dans le transport, dans les moyens de communication.

Un travail, un salaire, un toit : trois chantiers pour l’égalité républicaine

   Le chômage ne se résorbera pas de lui-même, le temps en a largement fait la preuve. C’est pourquoi nous prônons une politique interventionniste dans ce domaine : d’abord par la relance de la politique des emplois aidés pérenne, ensuite par une défense des 35 heures (qui ne devra pas pour autant faire l’économie de leur réforme, notamment de ses aspects les plus socialement injustes), et enfin par la création d’un service public des entreprises, régionalisé et ayant vocation à permettre le développement de celles-ci, et donc la création d’emplois.

   De même l’augmentation des salaires doit faire l’objet d’une politique volontariste : création d’un « serpent salarial » visant à réduire sur 10 ans les inégalités salariales de 40%, augmentation des minima sociaux de 200 euros nets et augmentation de 25% du SMIC sur 5 ans. Il convient enfin d’indexer les salaires sur les prix (avec un effet plancher en cas de déflation) et que chaque année voit la réunion d’une conférence salariale négociant des augmentations branche par branche.

   Pour répondre à la crise du logement actuelle, il faudrait construire 800 000 logements par an. Pour financer cet effort, qui créerait parallèlement de nombreux emplois, nous proposons d’utiliser l’argent du Fond de Financement des Retraites, aujourd’hui placé en Bourse. Par ailleurs, il conviendrait de généraliser la pratique du prêt à taux zéro pour la construction d’HLM, le renforcement des moyens des Offices pour l’acquisition du foncier, etc.

Développer et démocratiser l’entreprise

   L’entreprise ne doit plus être envisagée comme un lieu de contrainte mais comme un cadre d’émancipation. Elle est, ne l’oublions pas, la structure principale de la production et de la création de richesses.

   La principale faiblesse de l’économie française demeure celle de ses PME. Nous proposons donc la création d’un service public des entreprises chargé de favoriser la mise en place d’un tissu dense et pérenne de PME solides. Ce service public serait géré par les Régions et financé grâce aux mécanismes incitatifs de bonus/malus. En liaison avec le Pôle emploi et les Chambres de commerce et d’industrie, il servirait à mutualiser les ressources nécessaires à la création d’une entreprise. Il s’agirait notamment de mettre en place des processus de sélection puis de financement de projets à la sortie des filières technologiques.

   Parallèlement à la mise en place de ce dispositif, nous portons la généralisation d’un principe de « Bonus Malus social », pour créer des conditions incitatives au développement d’ « entreprises citoyennes ». Les taux de cotisations sociales seraient fonction du respect d‘un ensemble de normes sociales, le taux moyen restant fixe.


Une révolution démocratique

     Ce nouveau pacte social ne sera bien sûr possible qu’en présence d’une puissance publique forte. On ne peut parler de régulation, d’un contrôle, sans évoquer les outils les permettant. On ne peut parler de nouveau modèle de développement sans aborder le cadre dans lequel on le construit. C’est là la démarche responsable qui est la nôtre : avoir de l’ambition pour notre démocratie afin de rendre possible ce nouveau pacte social.

Pour un Etat fédéral européen

   La transparence démocratique nécessite que soit enfin portée de manière contradictoire les propositions de la droite et de la gauche européennes. Nous savons que le brouillage des lignes a toujours favorisé la droite et creusé le fossé entre politiques et citoyens. Les compromis créateurs de l’UE étaient sans doute nécessaires, mais il est temps aujourd’hui pour les gauches européennes de rompre avec cette pratique

   Nous voulons promouvoir une Europe fédérale au sein de laquelle la Commission serait responsable devant le Parlement. Les organes exécutifs et législatifs européens se verraient confier des pouvoirs accrus dans les domaines économiques, sociaux et fiscaux, leur priorité étant de donner réellement corps aux droits fondamentaux garantis aux citoyens européens : accès à la santé, à l’éducation, à un logement digne…

Pour une Sixième République de démocratie continue

   Plus que jamais, nous sommes convaincus que l’instauration d’une République nouvelle est un combat juste et nécessaire, notamment au regard de la pratique politique de Nicolas Sarkozy. Il est temps de remettre le principe de responsabilité au cœur de notre système politique. Le Parlement doit être l’instance moteur de notre vie politique et du débat démocratique, contrôlant le seul acteur responsable de la politique de la Nation toute entière : le gouvernement.

   Dans ce cadre, nous proposons également de renforcer l’indépendance de la justice et de revitaliser la démocratie représentative par la création d’un véritable statut de l’élu, entraînant notamment une stricte application du non-cumul des mandats.

Pour une citoyenneté renouvelée

   Pour autant, nous ne pensons pas qu’une démocratie se construit seulement par ses institutions : nous pourrions changer les règles du jeu sans cesse, nous échouerons tant que le citoyen n’émergera pas. Pour cela, un important investissement doit être consenti dans les champs culturels, de l’éducation et des activités socio-culturelles et sportives.

   Ainsi, les universitaires doivent bénéficier des moyens, matériels et institutionnels, d’éclairer notre vision du monde. La recherche doit être libre et autonome, tout en ménageant un espace de dialogue avec les forces économiques et sociales, et en respectant le principe de précaution. De même, nul ne doit devoir interrompre ses études et ainsi hypothéquer son droit à l’émancipation pour des raisons financières : c’est pour cela que nous défendons une allocation d’autonomie, attribuée sous conditions.

   Il est également nécessaire de construire un véritable ministère de la Culture, qui la fasse vivre en tant qu’échange et réflexion sur notre société. Il ne suffit pas seulement de subventionner des œuvres, mais de faire vivre le débat autour. C’est là un axe central d’une éducation citoyenne, en direction de tous.


Construire ensemble le MJS de demain

     La gauche, même unie, même dotée du meilleur programme possible échouera à nouveau si elle ne prend pas le temps de rénover, de réinventer la vie politique. De même que le fond et la forme sont indissociables, les projets politiques ne peuvent être pensés sans les conditions de leur mise en oeuvre. Le Parti Socialiste comme le Mouvement des Jeunes Socialistes, chacun à son niveau, chacun à sa façon, seront des acteurs de ce changement.

   Le IXe Congrès du Mouvement des Jeunes Socialistes doit être pour nous l’occasion d’user pleinement du droit d’inventaire que nous donne notre autonomie. Mais cette autonomie si précieuse n’a de sens que si nous portons sur nous-mêmes un regard aussi critique que sur le monde et sur nos aînés. Nous devons mettre sur la table nos pratiques internes, nos modes de militantisme, les missions que nous nous accordons et la manière de les remplir, tout autant que notre orientation politique.

   Notre mode de fonctionnement, encore trop centralisé, fait trop de place à l’affrontement des sensibilités, au détriment du débat proprement politique. Notre visibilité reste faible, y compris au sein même de la famille socialiste, et trop de jeunes adhèrent au PS sans jamais adhérer au MJS, sans que cela ne provoque de prise de conscience réelle.

   Il faudra donc innover, inventer, reconstruire, tant sur le fond que dans le fonctionnement même de notre organisation. Mais refondre nos statuts ne sera cependant pas suffisant si le MJS continue, 15 ans après son autonomie, à débattre des mêmes thématiques et à porter les mêmes slogans.

   Le Mouvement des Jeunes Socialistes doit donc lui aussi évoluer dans sa structure. L’adhésion ne doit plus ressembler, comme c’est trop souvent le cas, à un parcours du combattant : adhésion sur Internet, ré-adhésion automatique…voilà des pistes à étudier.

   De même, nous gagnerions à remplacer les débats de résolutions ou de déclarations, dont on ne fait que peu de choses après leur adoption, par des débats thématiques dans les fédérations à l’initiative du Conseil National, conclus par des Conventions nationales pouvant réunir l’ensemble des adhérents.

   Enfin, le MJS doit être à l’initiative d’une structure permanente de débat, rassemblant toutes les composantes de la jeune Gauche, associations, syndicats étudiants et de jeunes travailleurs.

   Cette structure ouverte déclinée du local au national permettra de construire l’alternative politique au jour le jour.

   Notre Congrès, point de départ de la démarche de rénovation que nous entreprenons aujourd’hui, aura valeur de test. Il devra bien sûr se faire autour d’objectifs partagés et de procédures transparentes. Nous serons particulièrement vigilants sur la qualité du débat, le respect de l’expression de chacun et la volonté, unanime, de faire avancer collectivement l’organisation.

   Ces conditions sont en effet nécessaires à la crédibilité et au bon accomplissement de notre travail collectif. Et ainsi, nous pourrons construire un MJS plus grand, plus audible, plus utile. Tous ensemble !


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21 juin 2009

Combattre pour la démocratie

     Démocratie, élections libres, presse indépendante, liberté d'expression, de réunion, de manifestation... Autant de faits que nous prenons pour acquis ici, en France et en Europe. Autant de faits pour lesquels nous ne nous mobilisons même plus, persuadés qu'ils nous sont inaliénables, irrévocables. L'abstention lors du dernier scrutin européen a atteint des sommets, en particulier parmi les jeunes et les classes populaires. L'apathie est générale face à l'application de lois d'exception lors de la traque des prétendus réseaux terroristes de l'ultra-gauche. La liberté de la presse est écornée régulièrement, par des pressions insidieuses sur les rédactions et le soutien tacite de l'exécutif à une toujours plus grande concentration des médias. La corruption de la classe politique semble ne jamais s'éteindre, et pourrait s'être illustrée de façon tragique lors de possibles représailles sanglantes de l'Etat pakistanais envers le clan sarko-balladurien dans l'attentat de Karachi en mai 2002.

     Pourtant, à Paris, ce dimanche, deux rassemblements soulèvent l'espoir d'un sursaut démocratique et citoyen :

- autour de la Fontaine des Innocents, les comités de soutien aux incsabotageulpés de l'affaire du Tarnac appelaient à manifester contre l'arsenal anti-terroriste déployé contre les 9 "anarcho-autonomes". Dans une tribune publiée le 20 juin dans Le Monde, Yildune Lévy cherchait à démontrer la logique absurde de ces procédures judiciaires instrumentalisées pour faire courber l'échine à des contestataires du fonctionnement actuel de notre société. A trop souvent crier au loup... La dérive actuelle dont témoigne la gestion de ce dossier par la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie doit interroger tous les défenseurs de l'état de droit, à la recherche d'un équilibre trop souvent branlant entre garantie des libertés fondamentales de tout citoyen et protection de l'intérêt général. Comme nous mettait en garde Benjamin Franklin, l'un des rédacteurs de la Déclaration d'Indépendance américaine en 1776

"Un peuple prêt à sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité ne mérite ni l'une ni l'autre,
et finit par perdre les deux.
"

- au même moment, place d'Iéna, à proximité de l'Ambassade d'Iran, opposants iraniens au rwhere_is_my_voteégime théocratique du guide suprême Khamenei et du président faussement réélu Ahmadinejad ainsi que des Français sympathisants de leur cause se rassemblaient. Pour crier leur colère face au déni de démocratie qui s'est exprimé lors de la récente élection présidentielle. Pour hurler leur horreur face aux brutalités policières qui répriment maintenant les manifestants qui osent braver l'interdit lancé lors du prêche de vendredi. Pour exiger des gouvernements occidentaux une action ferme en direction du régime iranien qui réprime violemment son peuple. L'internationalisme est une valeur cardinale du socialisme tel qu'il s'est construit en France, la solidarité doit s'exprimer à destination de ce peuple qui cherche à recouvrir sa liberté et sa capacité à décider de son avenir par des élections libres et démocratiques. N'oublions pas que la démocratie est un combat perpétuel contre les forces les plus conservatrices, et que des femmes et des hommes ont péri et continuent à mettre leurs vies en jeu pour ce droit. Prenons exemple sur leur soif de démocratie.

15 juin 2009

Newsletter #4 - juin 09

JSR___     Les Jeunes Socialistes pour la Rénovation parisiens  publient cette semaine le quatrième numéro de notre newsletter mensuelle, à consulter en ligne en cliquant ici. Vous y retrouverez un résumé de notre activité du mois passé, à travers nos différents cafés politiques, ainsi que d'autres éléments de réflexion en lien avec l'actualité du moment et des débat au sein de la gauche. Pour celles et ceux qui ne se seraient pas encore abonnés à notre newsletter et qui souhaiteraient être tenus informés de nos prochains rendez-vous,n'hésitez pas à vous inscrire. C'est par !
    

13 juin 2009

Réconcilier. Construire. Convaincre.

     La défaite est sévère, cruelle, mais néanmoins bien réelle. Nous, militants, devons regarder la réalité bien en face et la garder en mémoire, pour nous rappeller nos errements passés et mieux nous encourager à les surmonter au quotidien. Rien ne serait pire que de confondre la juste reconnaissance des efforts consentis par chacun dans cette campagne et une auto-satisfaction béate. Bien heureusement, aussi injuste le résultat pusse-t-il paraître aux yeux de certains, nous ne pouvons pas dissoudre le peuple lorsque nous échouons à le convaincre, comme nous le suggérait avec ironie Bertolt Brecht. Nous sommes les seuls à blâmer pour notre incapacité collective à avoir créé le débat autour de nos propositions et nos initiatives. Si les médias sont parfois biaisés, nous ne pouvons leur souhaiter une servilité dont nous serions cette fois-ci les maîtres. A nous seuls de les convaincre de couvrir nos actions avec plus d'enthousiasme. Si l'électorat de gauche, notamment les jeunes et les habitants des quartiers populaires, se sont massivement abstenus, parfois à plus de 70%, nous ne pouvons en rejeter la faute sur leur manque de civisme ou leur incapacité à saisir les importants enjeux du scrutin européen. Nous ne sommes pas parvenus à plaider avec suffisamment d'ardeur la cause d'une Europe plus sociale et plus démocratique, plus respectueuse de l'environnement et des droits de l'homme, et à convaincre que le Parti Socialiste Européen en ouvrait la voie.

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     A tous celles et ceux qui seraient désabusés, rappelons-nous les paroles du jeune communard Jacques Vingtras, alter-ego de Jules Vallès, dans L'insurgé : « Plus le danger est grand, plus le devoir de rester est sacré ! ». Nous devons rénover profondément, énergiquement, rapidement notre famille, à commencer par notre organisation, le Mouvement des Jeunes Socialistes.

     Ce mouvement, notre mouvement, doit accueillir avec enthousiasme l'échange, le débat avec les jeunes militants et sympathisants, les associatifs, syndicalistes, intellectuels et artistes.

     Il doit plaider pour un nouveau dynamisme au cœur de la famille socialiste, garanti par la pratique commune du non-cumul des mandats, et le renouvellement régulier de nos élus, locaux et nationaux.

     Il doit refonder un lien solide et durable avec notre électorat, en travaillant d'arrache-pied à la reconquête de la confiance des jeunes, des quartiers populaires, du monde de la culture et du savoir, des syndicats et associations garantes du lien social.

     Ce long chemin ne pourra se mener en nous recroquevillant sur nous-mêmes, persuadés que la réponse se trouve en notre sein et que l'alternance arrivera automatiquement, par trop-plein de libéralisme, d'autoritarisme et de répression en 2012.  Nous devons mobiliser la jeunesse de gauche, insolente et résolue, portant haut les valeurs défendues par tant de générations de socialistes, et osant bâtir les nouveaux paradigmes environnementaux et sociaux pour inventer le monde d'aujourd'hui et de demain. Nous y parviendrons, pas à pas, en toute humilité, par un travail patient, en sachant faire l'unité de toutes les composantes de la famille progressiste, autour d'un triple objectif : réconcilier, construire, convaincre.

10 juin 2009

Le pouvoir d'indécision

le_pouvoir_d_ind_cisionLe pouvoir d’indécision est un récit qui utilise une méthodologie historique pour retracer le cheminement de la mise en politique des déchets nucléaires. D’emblée, son auteur introduit son sujet avec la perspective suivante : « Les déchets nucléaires ne sont pas seulement des matières dangereuses dont il faudrait se protéger pour des milliers d’années. Ce sont des problèmes politiques. […] Comment un dossier jugé purement technique peut-il soudain se voir reconnaître le statut de véritable problème de société appelant une solution d’ordre politique. »

Yannick Barthe envisage son sujet comme « un fait » dont la réalité est incontournable, et il invite le lecteur à s’interroger sur ce qui a longtemps été considéré comme une « fatalité technologique » en l’occurrence les déchets issus de l’industrie nucléaire. Toute la première partie de son ouvrage intitulé « Irréversibilisation » traite du cheminement par lequel s’est ancré cette idée de l’impossibilité de revenir en arrière, et qui, conséquence inattendue a permis l’éclosion de ce retour des possibles, de la « réversibilisation ».

Tout au long du récit, le chercheur nous donne des clefs pour comprendre les enjeux de pouvoirs et d’affirmation de l’Homme politique sur le scientifique. Pour ce faire, l’auteur se livre à une véritable enquête en nous rapportant des extraits des débats qui ont pu avoir lieu sur le sujet durant la seconde moitié du XXème siècle tant au parlement, que dans les journaux en passant par les comités locaux d’informations. Il nous relate également les arguments du noyau dur des inconvertibles à cette technologie. Il nous fait revire l’histoire des mentalités non seulement des chercheurs, des politiques, des lobbyistes mais également celle des populations et de l’opinion publique concernées de facto par le sujet. L’analyse livrée des mécanismes de la « technostructure » est extrêmement intéressante car elle met en lumière la complexité des rapports de forces entre gouvernants, scientifiques, et gouvernés. A aucun moment, le politique ne doit donner l’image qu’il est aux ordres des scientifiques alors même que ses décisions dépendent des conclusions livrées par ces derniers. S’ajoute à ce duumvirat un acteur supplémentaire, le peuple, qui tient à avoir un pouvoir de décision sur lequel voudrait s’appuyer le politique pour s’en remettre à « la sagesse populaire » et faire face, au moins en apparence « aux propriétaires » du problème.

Yannick Barthe, Le pouvoir d’indécision. La mise en politique des déchets nucléaires, Ed. Economica, collection « Etudes politiques », 2006, 239 p.

8 juin 2009

Café politique JSR 75

    A l'heure de cruels résultats pour la famille socialiste lors de l'échéance européenne, le travail de rénovation des propositions et des pratiques militantes est plus que jamais d'actualité. Nous, Jeunes Socialistes pour la Rénovation parisiens, souhaitons donc maintenir et même amplifier les efforts en ce sens tout au long des mois à venir, notamment par la poursuite de nos rencontres bimensuelles. Pour cela, nous vous invitons à notre prochain café politique qui aura lieu dimanche 14 juin à partir de 18h.

"La gestion politique d'une question écologique : l'exemple des déchets nucléaires"

Pour plus d'informations, contactez-nous à jsrparis@yahoo.fr

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